Cette petite maison nait avec l’intention de donner forme à un programme familial après tout assez modeste à l’intérieur d’une parcelle de 401 m2. En deuxième rangée de bâti à partir du lac, le terrain profite d’un tissu urbain fait de petites maisons. Ici les percées sur le lac sont rares mais sa présence imprègne les pierres, les arbustes et l’air que l’on respire. La construction présente un volume allongé, posé perpendiculairement aux rives et qui suit la pente du terrain. Les côtés latéraux, presque dépourvus de fenêtres, sont réalisés selon la technique japonaise du bois brulé (shou-sugi-ban) qui a l’avantage de conférer au bois une stabilité et un aspect en même temps velouté et cristallin. Les ouvertures se concentrent sur les façades de tête : ces deux terminaisons du « tube » sont conçues comme des diaphragmes métalliques, parements mécaniques et mobiles qui règlent la lumière. Le dispositif fait de volets coulissants constitue un élément vivant, instable comme une fleur.